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Les dessous de l’Affranchie : ce que signifie tenir une librairie engagée à Lille en 2025

  • Photo du rédacteur: Marthe Girveau
    Marthe Girveau
  • il y a 17 heures
  • 12 min de lecture

Le 31 juillet dernier, nous avons poussé la porte de L’Affranchie, librairie indépendante située place Sébastopol à Lille. Théâtre, poésie, féminismes et luttes queer : ici, les rayons débordent d’ouvrages engagés. Pour beaucoup de lillois·es, L’Affranchie ne se résume pas à une simple librairie, c’est un repère pour toute une communauté et un lieu ouvert aux curieux·ses en quête de nouvelles voix.


Notre venue n’avait rien d’anodin : quelques jours plus tôt, la librairie publiait sur ses réseaux sociaux un coup de gueule. Un message dénonçant la nouvelle hausse de loyer qui menace son équilibre financier.


Au-delà de son cas particulier, cet appel dit quelque chose d’un phénomène plus large : la lente précarisation des commerces indépendants, étranglés par la hausse des charges et concurrencés par les géants de la vente. Que signifie faire vivre une librairie indépendante et engagée en 2025 ? À quel prix ? Et quel est, en tant que lecteur·rices, notre rôle dans cette survie parfois fragile ?


Nous avons rencontré Soazic - gérante de la librairie - pour comprendre ce que cache « l’envers du décor » : la passion, l’épuisement, et les chiffres. Mais aussi l’inventivité, la solidarité et l’élan collectif qui permettent de tenir bon. Car loin de céder au fatalisme, la libraire croit en la force de son réseau, des lecteur·ices fidèles et des alliances locales pour inventer de nouveaux modèles. À L’Affranchie, la résistance se conjugue au présent : celle des mots, des idées, et de celleux qui refusent de renoncer à ces lieux essentiels, où l’on lit et lutte à la fois.


L'Affranchie librairie, le 31 juillet 2025 © Marthe Girveau
L'Affranchie librairie, le 31 juillet 2025 © Marthe Girveau

Marthe : Peux-tu nous parler des débuts de l’Affranchie ?


Soazic : J’ai déménagé la librairie il y a 9 ans - anciennement nommée Dialogues Théâtre et située dans le Vieux-Lille - parce que rester n’était plus tenable. À l’époque, on était logé·es dans un local avec une cave pour organiser nos rencontres. Puis une loi sur l’accessibilité est passée : il fallait installer un ascenseur, changer une double porte non conforme… Les travaux étaient estimés à 30 000 euros. Impossible.


En parallèle, le Vieux-Lille se transformait sous mes yeux. Les petits commerces de proximité fermaient les uns après les autres, remplacés par des boutiques de luxe vendant des doudounes à 250€.


Moi, je vendais parfois trois cartes postales par jour. C’était la crise des intermittents, on avait un fond théâtre. On était en train de mourir à petit feu.

De 2014 à 2016, c'est la crise des intermittent·es. En mars 2014, un accord interprofessionnel est signé entre le Medef et certains syndicats (CFDT, CFTC, FO) qui impose des économies de 185 millions d’euros par an sur le régime des intermittent·es. C’est en 2016 que la crise atteint son paroxysme avec la menace de nouvelles coupes. Finalement, un accord sectoriel est trouvé fin avril 2016, considéré comme une victoire partielle du mouvement, même s’il ne règle pas toutes les difficultés structurelles. Résultat : le montant des prestations versées aux allocataires indemnisé·es au titre des annexes 8 et 10 de l’assurance chômage diminue, pour la deuxième année consécutive. Au total pour l’année 2016, le montant des prestations versées s’élève à 1,297 milliard d’euros contre 1,312 milliard en 2015, soit une baisse de -1,1 % en un an. La librairie, anciennement nommée Dialogues Théâtre, subit de plein fouet cette crise des intermittent·es, qui ne viennent plus se fournir en boutique.


À ce moment-là, une collègue de l’association des libraires m’a soufflé qu’un ancien opticien venait de fermer boutique ici, place Sébastopol. Les travaux étaient importants, mais je n’avais pas vraiment le choix. J’avais 10 ans de moins, et je me suis dit : "Allez, ça va le faire." Le loyer était déjà élevé : 1 800 euros hors taxe. Et, Marthe, notre comptable bénévole, nous disait que c’était déjà un pari.


On a pris le pari, mais en contrepartie, on a gagné en visibilité dans ce quartier. J’ai perdu une clientèle plus âgée, issue du centre historique, pour venir à la rencontre d’autres publics.


Marthe : Et les engagements féministes de l’Affranchie ?


Soazic : Ils étaient encore balbutiants à l’époque. J’avais 30 ans. Je fais partie de cette génération où il y a eu un avant et un après trentaine.


Puis un livre après l’autre, tout s’est transformé. Aujourd’hui, notre ligne éditoriale est claire et assumée : féminismes, luttes queer, voix minoritaires.

On a aussi lancé un podcast, qui nous offre une vraie visibilité. Résultat : notre chiffre d’affaires a grimpé doucement mais sûrement ces neuf dernières années.


Marthe : Comment la pandémie a-t-elle impacté la librairie ?


Soazic : Le COVID a été une période paradoxalement positive : les box de livres, la solidarité… Contrairement à d’autres librairies, on n’a pas connu de chute vertigineuse après la réouverture. Les ventes en magasin continuent même d’augmenter. Mais pas assez pour absorber les charges.


Marthe : Toi et ton équipe avez traversé une période très difficile en 2024 ?


Soazic : Oui. En juin-juillet, j’étais à moins 15 000 € sur le compte pro. J’ai négocié un droit au découvert exceptionnel. Il faut dire que j’ai confiance en la vie… Mais au 1er septembre, on était de nouveau à moins 15 000. Là, la banque nous a lâchées. C’est triste à dire, mais ça nous a servi de garde-fou : ça nous a évité de tomber encore plus bas.


Marthe : Qu’est-ce qui vous a permis de sortir la tête de l’eau ?


Soazic : En septembre, j’ai posté un message tout simple : "Vous êtes 13 000 à nous suivre sur la compte Insta de l’Affranchie. Si chacun·e achète un livre, la librairie est sauvée."

Ça a été complètement fou. Je ne m’attendais absolument pas à ce que les gens réagissent.


Des centaines de commandes en ligne, 500 retraits en magasin, autant d’envois. Parfois, il y avait 100 à 200 personnes en même temps dans la librairie.

Résultat : on est passées de 300 000 € à presque 385 000 € de chiffre d’affaires en 2024. Ce qui signifie qu’on a vendu quasiment 3 fois l’intégralité de la librairie. Rien que sur cette période, il y a eu 50 000 € d’achats. Ça m’a permis de payer toutes les dettes et d’anticiper les paiements.


En plus du reste, on en a profité pour négocier certaines marges avec des fournisseurs avec qui nous avions de mauvaises conditions. Avec cette vague d’achats, j’ai pu dire : "Vous augmentez la remise ou on arrête de vendre vos catalogues." Résultat : on est passées de 33 à 36, parfois 38 % de marge sur certaines ventes.


Malgré tous ces efforts, arrivées en janvier, il ne nous restait que 5000€ de trésorerie.

Malheureusement, dans toute cette fatigue, j’ai raté une aide régionale pour les animations : 5 000 € par an en moins. La Région est toujours là quand on demande, mais cette fois ça m’a échappé.


La Ville de Lille a aussi arrêté les marchés liés à L’Affranchie. La bibliothèque ne s’approvisionne plus chez nous : plus de fonds féministes signés L’Affranchie. Après j’imagine qu’on pourra y trouver du Mathieu Palain, mais ça c’est clairement pas ce qu’on faisait jusqu'ici. Bref, rien que ça, c’est 10 000 € en moins sur l’année.


Marthe : Où en êtes-vous aujourd’hui ?


Soazic : En quelques mois, les comptes ont mangé les 5 000 € de trésorerie qu’il nous restait après cette vague de soutien. Aujourd'hui, on est à moins 4 000 €.


On est tellement à flux tendu, que si on fait un mauvais mois, c’est la fin, on peut plus rien payer.

Heureusement, comme on est une SCOP (société coopérative et participative), grâce à Nord Actif, un réseau d’économie solidaire qui fait des prêts à taux zéro. On a pu avoir une aide pour tenir. Sans ça, je ne pouvais pas payer les salaires. Maintenant, je peux. Mais il faut tout rembourser avant décembre, donc tout doit être parfaitement maîtrisé.


D’un point de vue salarial, on est dans une brèche. On n’a pas assez d’argent pour être trois, mais c’est trop de travail pour deux. Donc on a une apprentie, avec une aide de la Région Hauts-de-France qui couvre une partie de son salaire.


Il faut aussi prendre en compte le coût de la vie qui augmente : on a dû revoir nos salaires pour pouvoir vivre décemment. Pour te dire, on était encore au smic l’année dernière.


Marthe : Quel serait ton chiffre d'affaires idéal ?


Soazic : Il nous faudrait 400 000 €, presque comme l’an dernier, pour tenir avec l’augmentation du loyer. Mais notre engagement limite forcément nos marges. On vend pas de mec… Je pourrais empiler les livres d’auteurs bankables. Mais on préfère rester précises dans notre sélection.


“...à la grande spécificité que toutes nos références sont engagées en féminismes. Concrètement, cela veut dire que nous valorisons les livres engagés, qui sont écrits par des femmes, personnes non-binaires et trans, et donc, que nous avons moins de 1 % de livres écrits par des hommes hétéro cisgenre dans notre stock. Il ne s’agit pas d’une discrimination comme je peux le lire régulièrement en ligne. Il s’agit d’une prise de position : vous trouverez partout, tout le temps, des livres écrits par des hommes cishet, nous pouvons décider de ne pas les vendre.”

Soazic Courbet dans Déborder Bolloré


Ça demande plus de temps et d’énergie. Mon niveau d’anxiété financière, après 16 ans, a explosé. Et c'est pas l’ashwagandha ou le CBD qui vont m’aider encore vingt ans.

Et puis il faut rappeler que sur un livre vendu 10 €, il ne nous reste que 3,30 €. Dans les grandes enseignes de prêt à porter par exemple, c’est l’inverse : un vêtement acheté 2 € est revendu 10, et ils empochent 8 €.


Répartition des revenus dans la chaîne du livre :

Auteur·ice

8%

Editeur·ice

21%

Fabrication (imprimeur)

15%

Diffusion

8%

Distribution

12%

Point de vente (libraire)

36%


Marthe : J’imagine qu’il faudra alors trouver un nouvel équilibre l’année prochaine. Par quoi ça passerait ?


Soazic : L’année prochaine, ce sera encore un autre rythme. On doit trouver un équilibre qui nous convienne à toutes les trois, avec notre prochaine apprentie. Mais si le même scénario se rejoue… on va devoir trouver d'autres systèmes. Peut-être même déménager.


Marthe : Pourtant, tu sembles très attachée à ton local actuel


Soazic : Oui, parce qu’en étant ici, on est dans un endroit hyper cool. Ce qui est chouette, c’est que mes proprios sont quand même attachés au fait qu’on reste un commerce de proximité.


L’augmentation du loyer est due à l’indice de réévaluation. Il faut dire qu’actuellement, ils pourraient mettre un loyer beaucoup plus élevé.


Il faut comprendre que dans un commerce, tous les trois ans, ton proprio peut augmenter ton loyer… ou carrément te mettre dehors sans préavis.

C’est ce qui est arrivé à un commerce pas loin : ils ont vu leur loyer tripler.


Marthe : Tu parlais aussi de travaux ?


Soazic : Oui, il y a encore des travaux d’isolation à faire. La Région, très embêtée par cette histoire d’aide qu’on n’a pas eue, m’a envoyé plein d’aides pour isoler le local. Pour nous, c’est très compliqué de continuer en l’état. Ces travaux nous permettraient aussi d’avoir un rideau de façade, ce qui protégerait un peu plus la librairie…


Marthe : Protéger la librairie ?


Soazic : Parce que là, l’extrême droite nous a repérées. Avec Déborder Bolloré, j’ai beaucoup été dans la presse pour X ou Y raisons.


Déborder Bolloré est un recueil coédité par un réseau d’éditeur·ices indépendant·es, diffusé par Paon/Serendip, qui s’inscrit dans la campagne visant à « désarmer » l’empire Bolloré. Conçu sous une forme multiformat, il part du constat que si Vincent Bolloré peut mobiliser des moyens médiatiques colossaux pour sa « guerre civilisationnelle », il revient au monde du livre indépendant de répondre en fédérant ses forces : éditeur·ices, libraires, diffuseurs et relais culturels. L’ouvrage propose ainsi une réflexion collective pour opposer à la concentration des grands groupes la multiplicité et la singularité qui font la richesse de l’édition indépendante.


Aujourd’hui, ça reste "gérable", je ne m’en plains pas, mais on reste très vigilantes. Par exemple, on vient nous dégueulasser la vitrine... Ça devient légèrement compliqué. Et dans les années à venir, je sais que ce sera pire.


Pour te dire, on a fait une vitrine sur la Palestine : dans la foulée, on a retrouvé des excréments sur la vitrine. Est-ce que c’est lié ? Je ne peux pas le savoir. Mais juste quelques jours après, quelqu’un a pissé sur la vitrine. À chaque fois qu’on met quelque chose qui dérange, on se retrouve avec ça. Moi, j’ai l’habitude. Ça fait 16 ans que je fais ce métier. Mais pour les collègues, ça me dérange.


Marthe : Et ta récente publication sur la hausse des loyers, qui interpelle la ville de Lille ?


Le 26 juin dernier, Soazic publiait sur le compte Instagram de l’Affranchie : “Nous venons de recevoir la révision locative, prévue par la loi. Chaque année, notre loyer est réévalué au regard de l’augmentation de l’indice de référence des loyers” […] “Notre loyer est de 2047,26€ HT + 160 € de charges, il passe donc de 2184,24€ + 554,58 de charges. En ajoutant la TVA, cela fait 2738,82€. […] Alors @lille_france @arnaud_deslandes comment on fait pour la suite ?


Soazic : La ville n’a pas réagi pour le moment. Et c’est vrai qu’à l’époque où Martine Aubry était encore maire de Lille… eh bien, rien à faire, mais il y avait quelque chose d’une femme à femme. C’était parfois un peu déroutant, mais il y avait cette forme de solidarité implicite. Sa fille était beaucoup plus cliente ici qu’elle-même, mais malgré tout, on était dans une forme de combat parallèle.


Un jour, elle est venue ici. Elle m’a mis la main sur l’épaule et m’a dit : "Que puis-je faire pour L’Affranchie ?". J’ai répondu : "Contrôler les loyers." Et après ça… plus rien. Pendant un temps, je n’ai plus eu de nouvelles. Puis j’ai fait mes recherches. Et j’ai découvert qu’avant de partir, elle avait tenté. Elle avait essayé de mettre en place un contrôle des loyers pour les commerces, comme ça existe à Tourcoing. Mais ça a été refusé par le Tribunal de Commerce.


En bref, à Lille, il y a un contrôle des loyers pour les particuliers… mais pas pour les commerces.

Marthe : Donc, si je comprends bien, il n y a aucune solution évidente, mais plein de petits leviers d’actions ?


Soazic : Non, pas de solution évidente. Il faut que les gens continuent de venir à l’Affranchie.

Cette année, on a reçu Sandrine Rousseau, Lucie Castets, Claire Touzard… des auteur·ices avec de gros back-ups. Et chaque fois, ça nous donne plus de visibilité. Rien que cet été : en juillet, on a fait 2 000€ de plus que juillet dernier. Ça paraît énorme et, en un sens, c’est une victoire. Mais ça ne doit pas faire oublier que toutes les librairies galèrent. Beaucoup perdent de l’argent. Alors oui, on tient, on est même privilégiées par rapport à d’autres… mais la question qui reste, c’est : encore combien de temps ?


Marthe : Vous arrivez encore à garder de l’élan malgré tout ?


Soazic : Oui. Enfin… Là, je vais partir en vacances. Je vais revenir avec plein d’idées, plein d’énergie. Pour le moment, je ne l’ai pas, mais en septembre, je sais que ce sera le cas.


La seule certitude, c’est qu’on ne peut plus se prendre des claques comme celles qu’on a encaissées jusqu’ici. Il va falloir qu’on prévoie la suite.

Marthe : Se renouveler chaque année comme ça… il faut quand même une énergie incroyable, non ?


Soazic : Oui, bien sûr, il faut de la personnalité et de l’énergie. Mais pour moi, c’est surtout une question de dynamique collective. Je fais le lien entre plein de choses. En réalité, c’est un principe des communs : on sait qu’ensemble, on fait contrepoint. Et c’est la seule façon pour moi de tenir.


Parce que tout ça nous dépasse largement. On tente tellement d’individualiser nos luttes… On se dit qu’on va être la personne qui va tout sauver, mais ce n’est pas comme ça que ça marche. Ça, c’est retomber dans des dynamiques problématiques.

Moi, ce que j’essaie de faire à mon niveau, c’est de sauver L’Affranchie, tout en nous préservant. C’est un long combat. Mais je le sais : dans trois semaines, j’y croirai à nouveau. Ce sera reparti.


Marthe : Et pour l’année prochaine, avez-vous déjà des projets ?


Soazic : Oui ! La programmation va être géniale. Pour la saison 6 du podcast, j’ai déjà la personne qui fera l’illustration, on a les nouveaux habillages sonores… Tout ça, ça remet dans des élans, dans de nouvelles dynamiques. Et puis, on a des rencontres de ouf déjà prévues. Franchement, ça va être une super année.


Marthe : Pour celleux qui veulent vous soutenir concrètement, que peuvent-iels faire ?


Soazic : Le mieux, c’est de venir en boutique. Parce que quand vous achetez ici, vous achetez sur stock, et c’est un stock qu’on a acheté.


On a aussi des bons cadeaux disponibles en magasin. Et cette année, on lance un tarot à la rentrée avec Chien Fou : c’est un très bel objet, une belle manière de se faire plaisir ou de faire plaisir à des proches!



Bonne nouvelle : il existe encore des lieux qui donnent foi en la culture et en celleux qui la font vivre. L’Affranchie en est l’exemple parfait. Tenir une librairie engagée comme celle-ci relève pourtant du défi quotidien. Un défi d’utilité publique, mais qui se paie cher : fatigue et anxiété financière quasi permanente.


Alors, que pouvons-nous faire en tant que lecteur·ices ? D’abord, renoncer à l’image simpliste du ou de la libraire qui ne ferait « que » vendre des livres. Puis, faire naître l’idée d’une équipe aux mille talents et aux multiples casquettes, qui se bat pour que, le dimanche soir, nous puissions, tasse de tisane à la main, tomber sur un livre capable de révolutionner notre vie.


Puisqu’il nous faut bien vivre dans un système capitaliste que nous n’avons pas choisi, autant y injecter un peu de sens : dépensons notre argent là où il nourrit la pensée, là où il ouvre des brèches, là où il rend possible d’autres récits que celui, dominant, du marché. Car c’est bien l’imaginaire capitaliste qui nous prive d’en inventer de nouveaux. Et c’est justement là que L’Affranchie fait la différence.


À bientôt chez hors cadre média,

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